Why Israel Fears Ahed Tamimi!

Her words, her story, her harassment by the Israeli military are an indictment of everything that is wrong with what Israel represents.

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Why Israel Fears Ahed Tamimi!
(LE FRANÇAIS SUIT)
Published on Palestine Chronicle, Jan. 2, 2018
By Marion Kawas

The narrative of Ahed Tamimi, who has recently become the face of Palestinian child prisoners, reached a new low on the first day of 2018; Israel insisted that they will be charging the teenager and given the record of “Israeli justice”, that means she will almost certainly serve jail time. Ahed’s fate is the same as that of all the young Palestinian detainees, born into occupation and tyranny, having lived through a “butchered childhood”.
The story of Ahed reminds me of the young girl, perhaps 12 or 13, who narrated a lot of the movie “Jenin, Jenin” and faces the camera at the end of the movie to tell us in the most chilling terms, that she plans to fight for her people and will never forget nor surrender. She also adds: “I saw dead bodies, I saw houses destroyed, I saw sights which cannot be described…and now, after they ruined all my dreams and hopes-I have no life left!” That sequence of the movie has stayed with me since I first saw it in 2003.
And this really is the most crucial point surrounding Ahed Tamimi’s case and what it represents. These kids, forced to be mature beyond their years, never had a choice in being under Israeli occupation or colonization. They have had their childhood stolen, their lives brutalized since day one by Israeli soldiers, their families decimated and harassed by the Israeli state. So, the question of how and why a young girl would stand up to her Israeli oppressors is redundant, we might only marvel that she still has hope that communicating with the world is worthwhile. That she still has hope that the world has a conscience.
Because up to this point, the international community has been worse than negligent in calling Israel to account for any of its abuses against political prisoners, but especially child prisoners. And in Ahed’s case there is ample evidence that her jailors wish her harm, from the Israeli Minister of “Education” who wants her to serve a life sentence to thinly veiled suggestions of sexual assault from an Israeli journalist. With very few exceptions, the countries that could exert influence on Israel have either been openly complicit (like Canada and the U.S.) or engage in the worst form of hypocrisy like the EU nations, with nice-sounding platitudes while carrying on business as usual.

I remember the infamous quote by former Israeli PM Golda Meir, where she stated: “We can forgive the Arabs for killing our children. We cannot forgive them for forcing us to kill their children. We will only have peace with the Arabs when they love their children more than they hate us.”
What a profound level of arrogance, and racism! Its almost impossible to comprehend the implied level of supremacy in this sentiment. And now of course, with the full backing of the U.S. government, this arrogance is matched with impunity.
We could more correctly ask: When will Israeli parents stop sending their children to be cannon fodder for a militaristic state gone berserk, forcing them to commit war crimes against other children even younger? And when will Israel value their children more than they fear the supposed demographic and existential threat of the Palestinian people and nation?
The words of the young girl in the movie Jenin, Jenin were said to “damn the continued occupation and its inhumanity” more than the devastating physical damage to the Jenin refugee camp. And this is the real impact of Ahed Tamimi as well. Her words, her story, her harassment by the Israeli military are an indictment of everything that is wrong with what Israel represents. The world did not listen well in 2002 to the young girl from Jenin; will they pay attention this time to the teenager from Nabi Saleh?
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PAJU (Palestiniens et Juifs Unis) no.883 le 12 janvier 2018
Pourquoi Israël craint Ahed Tamimi!
Par Marion Kawas
Le récit d’Ahed Tamimi, qui est récemment devenu le visage des enfants prisonniers palestiniens, a atteint un nouveau creux le premier jour de 2018. Israël a insisté sur le fait qu’ils accuseraient l’adolescente et vu le record de la « justice israélienne », cela veut dire qu’Ahed va presque certainement purger une peine d’emprisonnement. Le destin d’Ahed est le même que celui de tous les jeunes détenus palestiniens, nés dans l’occupation et la tyrannie, ayant vécu une « enfance massacrée ».
L’histoire d’Ahed me rappelle la jeune fille, ayant peut-être 12 ou 13 ans, qui a animé une grande partie du film « Jénine, Jénine » et fait face à la caméra à la fin du film pour nous dire dans les termes les plus froids qu’elle planifie se battre pour son peuple et qu’elle n’oubliera jamais et n’abandonnera jamais. Elle ajoute aussi : « J’ai vu des cadavres, j’ai vu des maisons détruites, j’ai vu des scènes qui ne peuvent être décrites… et maintenant, après qu’ils ont ruiné tous mes rêves et mes espoirs, il ne me reste plus de vie! » Cette séquence du film est restée avec moi depuis que je l’ai vue pour la première fois en 2003.
Et c’est vraiment le point le plus crucial entourant le cas d’Ahed Tamimi et ce que le cas représente. Ces enfants, forcés d’être matures au-delà de leurs années, n’ont jamais eu autre choix que celui d’être sous occupation et colonisation israélienne. Ils ont eu leur enfance volée, leurs vies brutalisées depuis le premier jour par des soldats israéliens, leurs familles décimées et harcelées par l’État israélien. Donc, la question de comment et pourquoi une jeune fille résisterait à ses oppresseurs israéliens est redondante, nous pourrions seulement nous émerveiller qu’elle a toujours l’espoir que la communication avec le monde en vaut la peine. Qu’elle a encore l’espoir que le monde ait une conscience!
Parce que jusqu’à présent, la communauté internationale a été pire que négligente en appelant Israël à rendre compte de ses abus contre les prisonniers politiques, mais surtout contre les enfants prisonniers. Et dans le cas d’Ahed, il y a de nombreuses preuves que ses geôliers lui souhaitent du mal, de la part du ministre israélien de l’« Éducation » qui lui demande de purger une peine à perpétuité, par rapport à des suggestions voilées d’agressions sexuelles d’un journaliste israélien. À quelques exceptions près, les pays qui pourraient exercer une influence sur Israël ont été ouvertement complices (comme le Canada et les États-Unis) ou se sont livrés à la pire forme d’hypocrisie comme les nations européennes, avec des platitudes qui sonnent bien.
Je me souviens de la citation infâme de l’ancienne Première ministre israélienne, Golda Meir, qui a déclaré : « Nous pouvons pardonner aux Arabes d’avoir tué nos enfants. Nous ne pouvons pas leur pardonner de nous forcer à tuer leurs enfants. Nous n’aurons la paix avec les Arabes que quand ils aimeront leurs enfants plus qu’ils ne nous haïssent ».
Quel niveau profond d’arrogance, et de racisme! Il est presque impossible de comprendre le niveau implicite de suprématie dans ce sentiment. Et maintenant, bien sûr, avec le soutien total du gouvernement américain, cette arrogance est associée à l’impunité.
Nous pourrions demander plus correctement : Quand les parents israéliens cesseront-ils d’envoyer leurs enfants à la chair à canon pour un état militariste devenu fou furieux, les forçant à commettre des crimes de guerre contre d’autres enfants encore plus jeunes? Et quand Israël accordera-t-il plus d’importance à ses enfants qu’à la menace démographique et existentielle supposée du peuple et de la nation palestiniens?
Les paroles de la jeune fille dans le film Jénine, Jénine voulaient « damner la poursuite de l’occupation et son inhumanité » plus que les dégâts physiques dévastateurs au camp de réfugiés de Jénine. Et c’est aussi l’impact réel d’Ahed Tamimi. Ses mots, son histoire, son harcèlement par l’armée israélienne sont une mise en accusation de tout ce qui ne va pas avec ce qu’Israël représente. Le monde n’a pas bien écouté en 2002 la jeune fille de Jénine; vont-ils faire attention cette fois à l’adolescente de Nabi Saleh?
— Marion Kawas est membre de l’Association Canada Palestine et co-animatrice de Voice of Palestine. Elle a publié cet article àPalestineChronicle.com. Visitez : www.cpavancouver.org.
Première publication de cet article a paru dans Palestine Chronicle.
Adapté de :http://www.palestinechronicle.com/israel-fears-ahed-tamimi/
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